La tête était un peu moins dans le « bottom » que la veille lorsque le réveil a sonné ce matin. Splish splash, miam, miam, le taxi m’attend (cette fois-ci), c’est parti. Sur la route qui me mène à la filiale Indienne, on peut voir de tout : des immeubles ultra-modernes (à côté de mon hôtel, y’a IBM, Dell, … dans des immeubles flambant neufs) qui côtoient le dénuement le plus total (avec des baraques en tôles, d’où sourdent une lumière blafarde de néon et le bruit de la radio à fond). Le contraste est saisissant.
Ici, comme je le disais hier, on est au pays du deux-roues. Mais pas n’importe quoi : ici, avoir une grosse bécane (>500cm3) ne sert à rien vu la vitesse moyenne. La cylindrée moyenne tourne à 100cm3. Avec ça, inutile de dire que je ne reconnais aucun modèle qui passe autour de moi. Pas étonnant que mon collègue indien de France se soit étonnée (it’s BIG) devant ma Monster. Mais celle cylindrée suffit pour les balades solo, en couple ou en famille : j’ai vu une de ces modestes pétoires avec un couple et ses deux enfants : un enfant assis sur le réservoir, derrière, le père qui conduit (le seul avec un casque, bien sûr), ensuite le deuxième enfant (l’aîné) et enfin la femme, assise en amazone.
A midi, petite pose casse croûte dans un petit restau Indien : poulet tandoori, avec un mélange de graines (haricot, soja, lentilles), accompagné d’un jus de mangue fraîchement pressé (rhaaaaaaa !) ; un peu lourd, pas trop épicé. Le soir, ciao à 18h, la nuit tombe pendant le trajet du retour (qui prend bien une heure quand même !). Je croise quelques vaches, perdues dans cette cité de 5 millions d’habitants.
Maintenant que je sais précisément où est l’hôtel, je vais pouvoir choisir mon restau. Même si j’ai un coup de flemme, je vais sortir de l’hôtel. J’ai envie d’un vrai restau Indien, pour Indien, pas un truc dans un grand hôtel, comme celui où je suis. Grâvce à Google, je trouve quelque chose qui ressemble à ce que je cherche, pas trop loin de l’hôtel. J’y vais : ça ressemble exactement à ce que je cherche : un bon restau, mais pour Indiens.
Commençons par la soupe : très surprenante, ça arrache avec un goût de citron et de coriandre. Là encore, j’ai de la chance, c’est en dessous de mon seuil de douleur. J’ai ensuite commandé de l’agneau avec des sortes de crèpes salées (genre naan, mais sans beurre) et du riz blanc accompagné de lassi salé (sorte de yahourt brassé avec du lait) pour faire passer l’arrachage de gueule. Finalement, ca passe plutôt bien, jusqu’à ce que je tombe sur un morceau de piment. Un coup de lassi , et c’est reparti ! Pour me remettre de tout ça, je prends un petite glace à la vanille, histoire de réparer le gosier.
Arrive l’heure de l’addition : 395 roupies, soit 6? ! Je me suis pété le bide pour 6? alors que la veille, à l’hôtel, j’en avais eu pour le double avec seulement plat et dessert ! Je crois que je vais y retourner… Sur le retour, belle averse tropicale bien dense.
Demain, c’est le week-end. Je vais quand même mettre le réveil pour continuer à m’habituer au rythme local. Maintenant, je crois que je vais aller faire un petit de piscine ou de hammam.