Nous revoici participant à une dégustation à l’Univers des Vins à Toulouse. Cette dégustation à été faite le 30 novembre : je m’y suis pris très en retard pour faire ce petit compte-rendu, aussi les commentaires de dégustation vont-ils être sommaires (car évanouis dans les vapeurs … de l’oubli). Le thème de cette fois-ci : l’embouteilleur Duncan Taylor. Quelques rappels sur la notion d’embouteilleur : un embouteilleur est une société qui va voir les distilleries, goûte le contenu de fûts (car, bien que de nombreux whiskies aient un goût uniforme de bouteille en bouteille et d’années en années, ce goût est artificiellement recréé en assemblant différents fûts), en sélectionne quelques uns, les assemble éventuellement, les fait vieillir, et les embouteille.
Nous avons commencé par un whisky de la gamme « Battlehill » de Duncan Taylor. Cette gamme a pour particularité de proposer des whiskies relativement jeunes. Ici, nous avons dégusté un « Milton Duff » de 7 ans. Comme souvent dans les dégustations, où l’on commence par des whiskies relativement légers, j’avoue ne pas trop avoir apprécié cette bouteille. Peut-être mon palais n’est il pas encore assez affûté : quelques arômes d’herbes, suivi d’une fin chocolatée. Cette bouteille se retrouve dans le commerce au prix d’environ 30?, ce que je trouve assez cher.
Et hop, nous attaquons une autre gamme de « Duncan Taylor » : la gamme NC2. NC2 signifie « Non chillfiltered, non coloured », c’est à dire non filtré à froid, non coloré. Eh oui, la plupart des whiskies que l’on trouve dans le commerce sont filtrés à froid : le whisky est descendu à une température inférieure à 0°, où les particules « troubles » s’agglomèrent et peuvent être éliminées. L’inconvénient, c’est que ça enlève aussi des composants aromatiques ; le whisky est donc plus joli, mais moins bon. D’autre part, le whisky est très souvent coloré : quand il sort de l’alambic, il est incolore. C’est avec les années, dans les fûts, qu’il acquiert sa belle couleur. Mais si le whisky n’est pas vieux, il sera « marketiquement » trop clair ; la couleur naturelle peut aussi varier entre les fûts et les années ; colorer le whisky permet d’avoir un produit cosmétiquement constant. Le colorant le plus utilisé pour le whisky est le caramel. Ce premier whisky est un Glenlossie 13 ans.
Ca fait maintenant quelques temps que cette dégustation a eu lieu, donc je ne me souviens plus très bien des autres whiskies. Je me rappelle qu’il y avait un Highland Park 12 ans, un Auld Reekie (surnom d’Edimbourg) qui cache un Single Malt d’Islay, et un Big Smoke 40° (existe aussi en 60°) qui porte bien son nom !