Dans le but de déménager l’ordi familial, actuellement dans le bureau, dans le salon (pour cause de reconversion de bureau en chambre d’amis pour cause de reconversion de chambre d’amis en chambre de bébé ;-)), j’ai voulu mettre une carte wifi dans notre bon vieil kubuntu.
Première galère : trouver une carte pas trop difficilement supportée. J’ai choisi une D-Link DWL-G510
Ensuite, déterminer le chipset, car cette carte peut en avoir plusieurs ; la carte est en révision C1, c’est donc un Ralink RT61. Ca tombe bien, Ralink met a disposition un driver Linux (c’est un peu pour ça que j’avais pris cette carte …).
Récupération du driver, compilation du driver … Zut, le script essaie d’exécuter des trucs dans un répertoire qui n’existe pas…
Renseignements pris, c’est parce qu’il y a besoin des sources du noyau.
J’essaie donc de trouver les sources de mon noyau 2.6.12-10 ; je trouve pas. Tant pis, on va prendre le 2.6.16-17.
Je compile le noyau, l’installe dans Grub, reboot. Zou, kernel panic ! Trouve pas mon dev/sda1 (racine de mon disque).
Renseignements pris, c’est parce que mon disque est sata, faut charger le module qui va bien dès le départ.
Le temps d’apprendre à maîtriser mkinitrd et c’est reparti. Youppie, j’ai mon noyau 2.6.16-17.
Eh, mais non, c’est pas le but, faut quand même installer cette carte wifi ; je compile le driver, ca me crée le module ; zut j’en fait quoi maintenant …
Ben oui, ca fait rire, mais y’a bien 10 ans que j’avais pas touché à le compilation de noyau et de la gestion de modules … on oublie vite.
Allez, hop, recherche Google. Ah oui, titiller le modules.dep, et jouer avec modprobe.
A y est, le module est chargé !
Allez, joujou avec iwconfig, ca marche ! Et la, je surfe avec mon wifi (avec ifconfig eth0 down pour être sûr).
Me suis fait un petit script pour lancer le wifi proprement, et je ne désespère par de l’intégrer plus finement.
En conclusion, pour installer du wifi sur Linux, faut quand même être motivé ; ca m’a quand même pris 4 jours …
11 septembre 2006
Wifi et Linux
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Ah… la compilation du noyau. Voilà bien un exercice que je pratique de moins en moins… Quoi que : je l’ai fait récemment pour me faire un serveur de sauvegarde diskless*. Dans ton cas, à mon avis, pour éviter d’avoir à jouer avec l’initrd, le plus simple aurait été de compiler le driver SATA en dur, plutôt qu’en module. Comme de toute façon tu dois le charger, et que tu ne cherches pas à faire un noyau universel mais adapté à ton hardware, c’était le plus simple.
Et pour ce qui est du Wifi, il est vrai que l’architecture Linux initiale n’est pas terrible pour simplifier le travail de l’utilisateur final (il doit souvent se transformer en geek). Il existe des initiatives pour essayer d’harmoniser les choses… Croisons les doigts (Cf. eg. http://linuxfr.org/~Sam_from_MS/21676.html).
(*) : oui, une machine de backup diskless, ça peut faire sourir. J’ai récupéré (au rebu) de quoi monter une vraie bête de course : Pentium 1ère génération MMX (quand même), 233 MHz, 128 Mo de RAM EDO… J’ai transformé ce monument en gestionnaire de sauvegardes : deux disques durs IDE en RAID1 logiciel. Je mets dessus toutes les photos des poussins, les scans de documents importants. Ainsi, même si un disque plante, tout est sur l’autre. Maintenant, où mettre le système ? Partitionner les disques n’était pas une bonne solution (compliquer à recharger un système si l’un des disques plantait). Mettre un 3ème disque ? L’alimentation (95 Watts) ne le supporterait pas longtemps. Clé USB ? Bios trop vieux, pas bootable en USB. Clé USB avec boot Grub chargé en PXE ? Sexy comme solution. Et ça marche… Seulement, le chip USB de base est un des tous premiers sorti par Intel (carte mère de 1996), il est bogué jusqu’à la moelle. Il plante en moins de 5 minutes. La solution : carte Ethernet PXE (clone d’Intel E100 Pro). Chargement de grub par PXE, puis chargement du noyau par grub en TFTP, puis montage de la partition root en NFS. Comme les vieilles stations SUN. Et qui c’est qui distribue l’OS à cet ancêtre ? Et oui, ma bonne vieille Xbox. C’est beau l’informatique…
Commentaire by Emmanuel DESVIGNE — 13 septembre 2006 @ 20:10